La vie ne tient qu'à un fil
- Gertrude Joseph Emile
- Aug 14
- 4 min read
Updated: Aug 15
Je te remercie, ô Jésus, pour ta grandeur et ta bonté sans faille. Si tu n'avais pas illuminé ma vie, je me demande ce que je serais devenue.

En avril dernier, après une semaine d'acclimatation marquée par de la fièvre et des symptômes de toux, je commençais à recouvrer la santé. Pendant cette période, je n'arrivais même pas à lire la Bible, à prier avec les membres de la famille ou seule. Je passais mes journées et mes nuits au lit, sous des couvertures, car j'avais terriblement froid, et je toussais à un rythme effréné. Un jour, alors que je luttais à une toux tenace qui brouillait ma concentration, je me suis retrouvée dans un moment de confusion, oubliant presque si j'avais pris mon bain ou non. En vain, j'ai tenté de m’en souvenir. J'ai pris une décision : au lieu de prendre un bain, j’ai pris une douche. C'était la meilleure solution pour avoir la conscience tranquille.
À la lumière de mes réflexions sur cette grippe virale, je suis arrivée à une conclusion inéluctable : la vie humaine est d'une fragilité inouïe. Notre existence est, tout simplement, suspendue à un fil, comme le dit le dicton. C'est une vérité incontestable, même si beaucoup de gens pensent le contraire. Je constate que tout peut changer d'une minute à l'autre. Je suis intimement convaincue que lorsque nous ressentons le souffle de vie en nous, nous ne devons pas nous enorgueillir en pensant que nous sommes meilleurs que les autres. Au contraire, nous devons profiter de chaque instant pour savourer les bénédictions de la vie que Dieu lui-même nous procure et vivre en harmonie avec les autres.
Il suffit d’un rien pour que tout bascule.
Je vais vous conter l'histoire d'un roi puissant qui régnait en maître sur le monde antique. Il a conquis les nations, s'emparant de leurs trésors et réduisant leurs peuples en esclavage, c'est un fait. Un jour, ce roi fit un rêve extraordinaire : il vit une grande statue. À son réveil, il fut si troublé qu'il ne pouvait se remémorer ce songe. Alors, Dieu a envoyé son serviteur pour le lui rappeler et en donner l'explication. En effet, dans ce rêve, il s’agissait de tous les royaumes de la terre qui se succédèrent jusqu'à la fin des temps, une explication fournie par un prophète de Dieu à cette époque-là. Le roi a reconnu la puissance de Dieu. Quelques années plus tard, il a rapidement oublié que c'était le Dieu Tout-Puissant qui lui avait fait parvenir à la royauté et qui lui procurait un royaume florissant. ( Voir Daniel 2)

Dans un enchaînement de visions oniriques, un arbre imposant s’est dressé, dominant les cieux. Cette image, aussi saisissante que troublante, hantait les pensées du Roi Nebucadnetsar. Il a alors fait appeler Daniel, qui lui a donné l'explication : il s'agissait de son royaume, et Dieu en mettrait fin. Mais, au lieu de suivre les conseils de Daniel, le roi s'enorgueillissait de plus en plus. Il oubliait que la vie ne tient qu'à un fil. Il se vantait de ses réalisations en pensant qu’il était au-dessus de Dieu. Un soir, ce monarque marchait dans son palais, contemplant ses œuvres, quand, soudain, une voix retentit du ciel pour lui annoncer qu'il serait chassé de son royaume et qu'il passerait des années dans les champs à manger de l'herbe comme des animaux. Il a fallu sept ans pour qu'il reconnaisse enfin que le Dieu d'Israël est le Dieu créateur. ( Voir Daniel 4). Voici un commentaire d’un auteur:
«Il (le roi) perdit instantanément la raison. Son jugement qu'il croyait parfait, sa sagesse dont il était si fier, tout cela avait disparu. Ayant refusé d'écouter les messages d'avertissement qui lui avaient été prodigués, il était privé du pouvoir dont le Créateur l'avait gratifié. Chassé du milieu des hommes, Nebucadnetsar “mangea de l'herbe comme les bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel; jusqu'à ce que ses cheveux crussent comme les plumes des aigles, et ses ongles comme ceux des oiseaux». Ellen G. White, Prophètes et Rois, p 396.1
L’existence : une grâce divine

En relatant ces récits, c'est juste pour montrer que notre vie tient à un fil, nous sommes des êtres finis, et notre existence est une grâce divine. Il est regrettable que tant de personnes refusent de voir cette réalité en face. Elles s'imaginent, à tort, invincibles sous l'influence de leurs possessions ou de leur statut social. Cette pensée est tout à fait illusoire, basée sur un tissu de mensonges. Ces personnes oublient, comme ce roi orgueilleux et arrogant, que c'est Dieu qui donne le vouloir et le faire selon son bon plaisir( Voir Philippiens 2.13). David a parfaitement raison d'affirmer que l'être humain est par nature éphémère. Voici ce qu'il dit, et c'est très clair : « Tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi. » Oui, tout homme debout n'est qu'un souffle, et c'est en cela que réside sa force. Psaume 139.5.
Aujourd’hui, que de personnes sont absorbées par la richesse et le pouvoir. Elles oublient que tout vient de Dieu et tout est passager. Nous devons comprendre une chose : si nous avons la capacité de réaliser des choses extraordinaires, c'est le créateur qui nous le permet. Et comme David l'a souligné, l'être humain n'est qu'un souffle. Nous sommes des êtres imparfaits, notre passage sur cette terre est éphémère. Nous devons remercier Dieu pour la vie et tout ce que nous possédons.
La bonne nouvelle, c'est que Dieu peut bannir chez nous l'orgueil et nous transformer en des femmes et hommes humbles, prêts à servir la communauté et à nous préparer pour le retour de Jésus.
Merci et à bientot!
Gertrude

Gertrude Joseph Emile
Responsable du Blog EAFO
Eglise adventiste du septième jour francophone d'Ottawa

