Que tu sois un jeune ou un moins jeune, que tu sois croyant depuis longtemps ou pas du tout, peu importe le pays où tu es né, ton statut social ou quelque soit la langue dans laquelle tu préfères t’exprimer, je suis sûr qu'il y a un moment de ta vie où tu as prononcé ces mots «Que veux-tu que je fasse? », «What do you want me to do?» ou « Ki sa ou vlé mwen fè? » Se pourrait-il que tu aies posé cette question à tes parents, un ami, un amoureux? Plus probablement à tes enfants. Dans ce témoignage que je vais partager avec toi, Dieu m’a appris à dépendre de lui à un moment décisif de ma vie où j’ai dû lui poser cette question, « Que veux-tu que je fasse, Seigneur? »
Un début difficile
Voilà déjà quelques années depuis que je me suis converti à la foi adventiste. Ce n’ était pas une décision facile du fait que cela impliquait beaucoup de changements dans mes habitudes de vie. Entre autres d’adorer le sabbat (samedi), je devais ajuster mon régime alimentaire et m’abstenir de nombreuses activités que je trouvais encore plaisantes. Toutefois, je me suis confiée à cette voix intérieure qui a su me guider et me fortifier dans le passé.
« Je puis tout par celui qui me fortifie » Philippiens 4:13.
Cependant, rien ne pouvait me préparer à ce nouveau défi qui allait se dresser devant moi. Au début des années 2000, les grandes entreprises en télécommunication telles que Nortel et JDS Uniphase ont commencé à licencier plusieurs employés. Les répercussions se sont fait sentir aussitôt chez les petites entreprises contractuelles. Par conséquent, j’ai été mis à pied au printemps 2006, ce qui a marqué le début d’une longue période d’épreuve de foi et d’apprentissage dans la voie que le Seigneur avait tracée pour moi.
« Oui, celui qui t’enseigne ne se dérobera plus, tu verras de tes yeux le maître qui t’instruit. Alors tu entendras dire derrière toi : c’est ici le chemin : suis-le, là, va à droite … là, va à gauche …» ( Voir Ésaïe 30:20b, 21).
La porte fermée
Étant un jeune professionnel avec un très bon salaire, j’avais besoin d’être modelé par Dieu en vue d’apprendre à ne dépendre que de lui dans l’humilité. Tout comme le peuple Israël a été conduit dans le désert par Dieu pour qu’il puisse se défaire des fausses doctrines et apprendre à dépendre de l’Éternel, je crois que Dieu a voulu accomplir cette même transformation dans ma vie. Pour cela, je devais le suivre sur la voie qu’il me conduirait, ce qui n’est pas toujours évident.
Au printemps 2008, alors que je n’avais toujours pas trouvé de travail dans mon domaine, j'envisageais un retour aux études bien que cela soit l'option la moins désirée en raison de mes responsabilités familiales. Toutefois, je commençais à m’y faire avec l’idée de cette seconde carrière; c’est alors que j’ai reçu une invitation à une deuxième étape d’évaluation pour un emploi au gouvernement. Hmmm! Que faire?
« Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3.5,6).
Je me souviens d’avoir fait une courte prière. D’ailleurs, aujourd’hui encore, lorsque je ne suis pas certain quelle décision prendre, je continue de faire cette même prière à Dieu. Ma prière fut ainsi: « Seigneur, si je dois choisir, je risque de faire le mauvais choix, alors je te prie de fermer les portes dans lesquelles tu ne veux pas que j’y passe et de laisser ouverte celle que je dois emprunter ».
Lorsque le jour d’évaluation qui précède les entrevues pour les emplois au gouvernement est arrivé, en raison d’un imprévu incontournable, je me trouvais à une longue distance de l’endroit. J’ai demandé à Dieu de frayer un chemin comme il a ouvert la mer rouge et de faire en sorte que tous les feux de circulation soient verts pendant le trajet. Contrairement à ma demande, elles étaient toutes rouges 😟.
En dépit de cela, je n’ai pas hésité à appuyer sur l'accélérateur à fond et mon retard a été de moins de 5 minutes. À ma grande surprise, la porte de la salle était fermée et verrouillée. Une dame est venue me voir pour me faire savoir qu’aujourd’hui, exceptionnellement, on n’allait pas permettre à ceux qui arrivent en retard d’avoir accès à la salle d’évaluation. Je dois avouer que j’espérais fortement retourner sur le marché du travail et bien que cette porte semblait fermée, j’ai tenté de la réouvrir par mes nombreux courriels de suivi. Hélas, sans succès!
Que veux-tu que je fasse, Seigneur?
Comprenant que Dieu voulait autre chose pour moi, je me suis résigné à l’idée que ce n’était pas la porte que Dieu voulait que j’emprunte. Toutefois, j’étais un peu embrouillé et désemparé lorsque peu de temps après, j’ai reçu une lettre de l’université d’Ottawa m’informant que je n'étais pas accepté dans le programme de mon choix. Ce mercredi après-midi, je me suis rendu à l'Église et assis à l’extérieur du sanctuaire, je criais au fond de moi-même, que veux-tu que je fasse? Que veux-tu que je fasse, Seigneur?
Ce que le Seigneur m’a permis de comprendre à travers cette expérience c’est que fort souvent nous allons devant lui avec des choix déjà faits pour lui demander de les approuver comme si c’était sa volonté. Je m’y prends parfois ainsi avec mes enfants lorsque je leur présente deux activités ou deux repas sans nécessairement leur donner le choix de venir avec une option qui n’est pas déjà sur ma liste.
Le Seigneur de l’univers ne peut être conduit en bateau. Il a fallu qu’il me remette à ma place et que j’accepte qu’il soit le capitaine qui dirige ma vie. Puisque je n’ai pas tardé à comprendre lorsque j’ai sincèrement crié « Que veux-tu que je fasse? », il n’a pas non plus tardé à m’ouvrir la porte, la voie que je devais suivre. Quelques jours plus tard, j’ai reçu une autre lettre de l’université d’Ottawa qui m’acceptait comme étudiant dans mon deuxième choix. Ce fut le début d’une nouvelle aventure, l’une qui a continué à fortifier ma foi.
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité! » (Psaumes 139:23,24.)
Le Seigneur désire nous conduire sur la bonne voie si nous voulons bien être guidés par lui. Acceptons que chaque porte fermée, après une prière d’abandon à sa volonté, saura nous mener à destination. N’hésitons jamais de lui demander d’un cœur sincère: que veux-tu que je fasse?
Ralph Séraphin
Directeur des services communautaires EAFO
Comments