La gestion des émotions (1e partie)

Est-ce qu’on devrait qualifier les émotions de positives ou de négatives comme c’est généralement le cas? À mon avis non, parce que les émotions sont intrinsèquement humaines et font donc partie de nous. Est-ce qu’on devrait les accepter toutes? Je dirai oui. Et, le fait de tenter de les dissimuler, de les enfouir dès notre plus tendre et jeune âge est sans doute (à la base) l’une des causes profondes de beaucoup de déséquilibres qui peuvent caractériser notre vie d’adulte ou notre vie durant. Il faut les accepter voire, les accueillir.

Comment aborder les émotions

À mon avis, ce qu’il faut comprendre c’est comment les aborder pour en faire une saine gestion. Autrement dit, c’est comment traiter avec nos émotions, comment les recevoir, comment être bien à l'écoute de ce qu’elles nous transmettent comme informations sur notre environnement et sur nous-mêmes. 

Bien appréhendées, les émotions peuvent être nos alliées pour nous aider à nous ajuster dans la vie, à bien nous gérer et à gérer nos relations ou encore nos interactions dans nos réseaux de vie. Si nous avons le courage de nous assumer avec nos forces et nos défis, elles peuvent nous révéler nos limites et bien au-delà, notamment quand nous sommes appelés à prendre des décisions, des mesures et même des dispositions. 

En tant qu’homme ( sens générique du terme), nous sommes bien les gestionnaires de nos émotions en commençant d’abord par les reconnaître pour les accepter et pour travailler avec elles en tant que nos alliés, mais surtout en tant que maître de nous-mêmes . En effet, comme un conquérant qui règne sur une ville conquise, nous devons être maîtres  de nous-mêmes pour contrôler ce que nous recevons et voulons projeter ou émettre. C’est pourquoi les parents et les éducateurs sont appelés à outiller les enfants afin qu'ils finissent par développer cette ascendance sur eux-mêmes au fur et à mesure qu’ils prennent de la maturité dans leur cheminement. 

Apprendre à contrôler nos émotions

Je veux terminer mes propos en vous disant ceci : Souvent, dans notre cercle,  nous voulons orienter les autres au nom d’un certain  leadership, mais avant toute chose, nous devons apprendre à nous contrôler et pour ce faire, nous devons être en harmonie avec tout notre être en ayant avec nous une relation saine qui ne soit ni complaisante ni intransigeante. Mais, elle doit être toujours un dialogue pacifique, conciliant avec nos valeurs boussoles sans être à la merci de la pensée ou de l’influence des autres ou des courants de pensées en vogue.

En fin de compte, nous devons choisir soigneusement nos valeurs comme code de conduite pour guider nos pensées et nos choix de vie qui doivent imbiber les codes ou les stratégies que nous donnons à notre cerveau comme outils  de routine déterminant à force d’usage, nos attitudes comme une nature.

Quelles sont les valeurs supérieures que nous inculquons à ceux que nous essayons d’influencer et comment les amenons-nous à réfléchir de façon autonome sur leurs émotions et en faire leur gestion de manière positive et saine? 

Jhonny Charles

Directeur adjoint - Ecole du sabbat

Église adventiste francophone d'Ottawa